La nuit est tombée depuis longtemps si bien que je me sens plus proche du jour qui arrive. J'ai fumé clopes sur clopes alors que je n'en avais pas envie. Je devrais aller dormir, mais ça aussi je n'en ai pas envie. J'ai relu des dizaines de textos, les siens, sans trop savoir pourquoi. Je serais folle alliée je l'appellerais, là maintenant, en plein milieu de la nuit et laisserais un message sur sa boîte vocal qu'il écouterait au petit matin. Mais je ne suis pas folle et je ne voudrais surtout pas qu'il me prenne comme telle. Je lui aurais avoué que je commence à m'attaché à lui, que chaque jours qui passe je sens en moi grandir des sentiments que je me sentais plus capable d'éprouver. Je le remercierais pour l'attention qu'il m'apporte et la sécurité qu'il me procure, choses que je ne pensais plus pouvoir recevoir un jour. Je lui dirais que je veux être à ses côtès le plus longtemps possible, à le chêrir et à le protèger, choses que je ne pensais plus pouvoir offrir. Mais je ne dirais rien, du moins j'aurais trop peur de le dire la première. J'ai chaud et l'impression d'étouffer. La musique résonne, étourdissante. J'ouvre la fenêtre, il fait frais. Les rues de Paris sont désertes et seuls les feux de circulation éclairent mon visage dérobé au balcon. Je pense à toi. Et toi à quoi penses-tu? J'aimerais être près de toi, et te serrer, te serrer si fort. Mon cerveau est sujet à une dizaines de questions qui restent sans réponses. Est-il possible de croire encore au bonheur après inombrables déceptions ? A partir de combien de temps sait-on qu'on peut aimer à nouveau ? A partir de combien de temps peut-on surtout dire qu'on aime à nouveau ?