Nobody said it was easy
Je ne compte plus les larmes qui noient mes joues les soirs ni l'ampleur du chagrin qu'il y a au fond de moi, cette douleur que j'éprouve toutes les nuits seule dans mes draps ni ces cris que j'étouffe à chaque fois. Et j'ai beau faire semblant de rien, j'ai toujours su bien faire semblant de rien de toute manière, derrière mon plus beau sourire, se cache en réalité, le plus amer des empires. C'est la vérité. Je me suis mise à chercher la dernière fois où j'étais réellement heureuse mais je me suis surprise à ne pas trouver. Mon amour, mon tendre amour, je t'aime. Je sais que tu es là mais à la fois si loin de moi. Je ne sais plus comment t'aimer, ni comment continuer. La distance a contre notre gré tout envoyé valser, elle a tout brisé, à bras le corps, à grands coups de pelles. Si le 10 Septembre 2007 a changé un temps à ma vie, ton départ a en revanche détruit bien plus que ce que tu crois, que ce que tu vois. Je ne fais que m'accrocher au passé, aux images de notre bonheur rectifié mais auquel il n'est plus bon de s'accrocher. Je crois que l'avenir me tourmente, que le présent m'échappe et que le passé me retient inlassablement. Je ne sais plus. Je ne sais pas. Je ne sais plus si je dois reculer ou aller de l'avant. Je sais juste qu'on ne peut pas vivre de souvenirs. Je suis comme à l'embranchement de deux directions et je reste immobile, ne sachant laquelle choisir. On a dans la vie malheureusement que le choix de ses plaisirs et non celui de ses souffrances, car elles, elles savent nous choisir. On dirait plutôt qu'elles connaissent nos faiblesses et le terrain de jeu de nos illusions. J'ai choisis d'y croire depuis plus d'un an et je cherche en vain à présent pour quelles raisons je dois encore y croire. Il y a tant de vides et si peu d'idées dans ma mémoire que je ne sais plus distinguer le bien du mal, ni décider qui aimer ou condamner. Je sais juste que je ne veux pas tout perdre, même s'il ne reste malheureusement plus grand chose. C'est fou comme je suis perdue cette nuit.