Les chroniques de Mademoiselle Chloé ♥

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5 consonnes et 3 voyelles

Ton regard que j'évite, ce "je m'en foutisme" à toute épreuve que j'affiche lorsque je t'aperçois, c'est une belle comédie de ma part que je joue là. Je fais bien semblant de rien n'est ce pas ? Ce que tu ne sais pas c'est que je suis folle de toi, folle quand tu ne m'appartiens pas. Mais je crois qu'on est condamnés à désirer l'indésirable, je crois t'aimer passionnément mais on m'a dit que la passion n'était point amour. Alors il faudrait peut être qu'à présent je me fasse à cette idée, nous deux sa ne marche pas et sa ne marchera jamais. Sauf peut être quand il s'agit de jeux mesquins, dangereux qui ne mennent qu'à notre perte, et toi comme moi savons qu'il y a des jeux auxquels nous ne devrions pas jouer. Tu verras avec le temps, je vais gagner, car tu finiras par oublier que je t'aime ou par croire que je ne t'aime plus. C'est faux, je ne le dis pas, et le montre encore moins, mais tu vois, j'y pense encore parfois. La différence avec toi, c'est ce silence au fond de moi, ces remords disparus que j'ai vu au creux de tes yeux. Il est vrai que de temps en temps je me surprends à penser à toi, ces passages sont plutôt rares mais infiniment vrais, oui, je me surprends à penser à toi en pleine nuit, je me demande ce que tu fais et si elle te mérite autant que nous nous méritions. C'est inutile je l'avoue, et complètement dénudé de sens mais c'est la vérité, et puis tu sais, si j'avais su un jour qu'en te voyant je serais tombée amoureuse, oui, j'aurais sans doutes fermer les yeux. 

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+ Bientôt un an. Le 8 février dernier c'est vrai, il neigeait. Adossés à la fenêtre entrouverte, je me rappelle encore de nos deux corps et des flocons qui tombaient dehors. L'un contre l'autre, la douceur de tes bras et l'odeur de ta nuque sur moi. C'est fou comme l'hiver peut me faire penser à toi. Et toi, est ce que y repenses aussi parfois ? Est ce que tu repenses aux douces minutes, à ces quelques instants de bonheur loin de nos disputes ? Est ce que toi aussi tu te surprends à haïr ces non-dits, ces silences, plus forts que les mots laissés au repos, face aux évidences ? Quelles évidences ? Arrête. Tu le sais aussi bien que moi. On se frôle trop souvent et nos yeux se cherchent perpétuellement. Je sais que je devrais avancer, que désormais tu appartiens au passé, mais je suis retenue, et le futur ne m'intéresse plus. En attendant de définitivement tirer un trait, puisque bien que ce soit déplorable je le sais, je n'arrive pas à déchirer cette page et à enfouir nos plus belles images, je regarde la neige tomber. Oui aujourd'hui il a neigé, mais cette fois, j'étais seule à la regarder.
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C'est difficile à croire mais cet amour ne fut que hasard


Trinquons ..
A mes lettres non envoyées, à l'amour, encore une fois blessé.
Au temps que l'on passait à se chercher, à celui où nous nous sommes trouvés.

A cet amour malsain guère passager, comme un bonheur qu'on aurait pas su garder.

A toutes ces phrases que j'attendais mais que tu n'as jamais dites.
A toi qui ne fut jamais là, au futur que nous n'aurons pas.
A ces regrets que je ne peux même plus compter sur le bout de mes doigts.
A nos faiblesses qui nous auront fait nous sentir plus humains.
A ta fausse indifférence qui me colle à la peau, à tes discours qui sonnaient toujours faux.
A cette délicatesse que tu as eu, à ces promesses que tu n'as pas tenu.

A ces remords disparus, à cette insolence que je fais semblant d'avoir perdue.

A la prochaine qui embrassera tes lèvres, aux souvenirs bafoués qui résonnent sans trêves.
A cette façon que j'avais de t'appartenir, au futur que je voulais construire.
A ce jeu permanent que je ne pourrais saisir, à cette succession de visages, de sourires.
A nos regards qui se cherchent, à celui qui tentera de rallumer la brèche.
A ces instants où je ne savais plus s'il fallait reculer ou aller de l'avant.

Trinquons à ces jours d'hivers passés sans n'avoir jamais réussi à t'oublier.
 
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x| Et quand je plonge mon regard dans le tien je sais que nous avons eu tord d'arrêter notre petit jeu, ou bien de le commencer. Ta main qui cherche la mienne dans la foule de cette putain d'boîte de nuit. L'ivresse qui sous les airs d'un diable a fait d'elle un prétexte afin de nous rapprocher. Nos rendez vous nocturnes sous tes baisers plus forts que les mots laissés au repos. Mon coeur qui chavire quand tu me montres que s'en est fini pour toi le temps où au creux de tes bras il n'y avait que moi. Tu me manques et je sais que tu t'en moques, parce qu'aujourd'hui les choses ne sont plus les mêmes. Mais j'voudrais que tu viennes encore te perdre dans notre chahut, là ou sur ta peau le vice semblait plus beau et où l'amour était de trop. Bordel, j'pourrais tout t'avouer, t'avouer que j'veux recommencer à jouer, t'aurais qu'à lancer les dés et moi à miser. Mais je serais à moitié conne et toi à moitié salaud. 

#19 - J'ai tout oublié, quand tu m'as oubliée.

Mercredi 24 décembre 2008 à 9:56

8h du matin. Ta rue, ta voiture garée dans l'allée devant, la fenêtre de ta chambre et ses volets toujours pas fermés. Moi, filant à vive allure, la cigarette aux lèvres, le coup d'oeil vers la porte d'entrée, naïve de croire que tu pourrais sortir de chez toi à une heure pareille. J'aurais été Cap de sonner, juste pour voir, juste pour te voir. Mais il paraît qu'en ce moment ton lit n'est plus vide, et que tes draps ne sentent plus  mon parfum. Il paraît même que c'est sérieux, que t'es amoureux, certains trouvent ça surprenant de ta part, moi j'trouve que c'est surtout à gerber. L'espace d'un instant, j'ai cru revenir en arrière. Troisième Noël sans toi. Mon dieu, c'est fou comme parfois tu me manques.

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