Demain c'est le moment où jamais. C'est dans le trouble et la confusion que j'ai été forcée de prendre cette décision mais le temps passe et je ne peux plus faire l'impasse. Cesse d'attendre à présent car c'est fini. C'est finit tu m'entends ? Je préfère tirer un trais sur les amants qu'on était. Les amants des hôtels sombres, des rendez-vous dissimulés, où s'entrelassaient les ombres. Les amants des corps à corps, des peaux qui savaient se trouver, des coeurs qui battaient l'un à l'autre emmêlés. Les amants des impatiences, des minutes qui sont comptées pour se retrouver. Laissont frémir aux vents avides les lèvres dérobées, et cela même si les gares et les regards indifféremment nous séparent. J'ai le coeur au bord du vide, sûrement trop de souvenirs pour arrêter et aussi parce que je sais qu'il aura plus de chagrin que toi de me voir partir. Alors voilà. J'ai le courage de retirer les cartes. Il est trop tôt pour dire qui de nous deux à gagné ou bien perdu, mais pour ma part je te dirais adieu en baissant les yeux car je sais très bien que je perds quelque chose. Mais je réalise que j'étais trop loin de ses yeux, trop loin de son coeur et ainsi trop prés de la bêtise et de l'erreur. Je t'en pris, ne me dit pas que de toute façon j'en vallait le coup, ne me dis pas que tu m'aimes pour que je reste et que continue encore inconsciemment dérive et égarements. C'est le moment où jamais. Je commence à t'aimer mais je ne peux plus continuer. Demain je pars le retrouver.